UNE ENVIE DE COUPE (Premier tour de coupe de Seine et Marne Séniors)

La coupe, de Seine et Marne, c’est souvent une leçon de modestie.

On vient, et parce que sur papier on est les plus fort, on se fait un petit excès de confiance. Et au bilan, on repart la tête basse, en ayant loupé l’essentiel, dans ce cas là, c'est-à-dire la victoire.

C’est, hier soir, ce qu’on du se dire les joueurs de Meaux2, qui en championnat évoluent en région, soit deux divisions au dessus de l’équipe 1 de Nanteuil.

Sauf que, à Nanteuil on sait recevoir.

Et que l’envie, elle était avant tout Nanteuillaise.

Les joueurs emmenaient par Sébastien n’ont pas fait, à mon sens leur plus grand match (celui de dimanche dernier par exemple était meilleur techniquement parlant), mais l’envie était bien de se côté-là. C’était clair.

Le premier quart-temps, fut crispé.

Les 10 points d’avance accordé au départ du match (conséquence du décalage de niveau entre les deux équipes) n’ont pas  résisté. Ce fut, est de loin, le plus mauvais quart-temps, côté violet, de la partie. Beaucoup d’approximation, de balles ratées, de balles rendues à l’adversaire, d’un manque d’efficacité en défense, au rebond et patati et patata.

Mais, je crois que cela se comprends. On avait la pression.

On à la fin de ce quart-temps (perdu 14-13) on pouvait craindre le pire.

On sentait que si les meldois passaient la vitesse supérieure, les chances des nanteuillais auraient été réduites à peau de chagrin.

Et puis, force est de constaté que les meldois furent incapable d’hausser leur jeu. Nanteuil, se mit alors à jouer mieux. Pas formidablement mieux, mais mieux, suffisamment en tout cas pour tenir la dragée haute à leurs adversaires d’un soir.

Du haut de la tribune où les arbitres nous avaient irrémédiablement envoyé, nous pouvions assister à l’équilibrage des forces en présence. Et puis, la défense de Nanteuil devint un peu plus imperméable, et surtout les meldois, preuve peut-être de leur excès de confiance, accumulés les petites fautes, les violations qu’on devrait savoir éviter à ce niveau de jeu (les marchés, reprises, trois secondes dans la raquette). Nanteuil en faisaient aussi, mais beaucoup moins.

A la fin de la mi-temps Meaux avait toujours un seul point d’avance, le deuxième quart-temps s’étant soldé par un partage des points d’une parfaite égalité (14-14).

Je ne sais pas ce qui s’est dit dans le vestiaire meldois, ni sur le banc nanteuillais, mais le troisième quart temps vit la montée en puissance de nos joueurs... et l’énervement manifeste des meldois.

Enervement du certainement à la frustration de passer à côté de leur match. Sur une balle rendue à Nanteuil par un des deux arbitres (sur une simple violation et même pas sur une faute), un meldois eut un geste fort d’énervement jetant violemment la balle. L’arbitre siffla « technique », le joueur agrippa l’arbitre par le bras. L’arbitre siffla une faute « disqualifiante ». (Soit 2 + 2 lancées francs avec possession de la balle pour Nanteuil juste après). Le joueur sorti un peu violemment du terrain. Je me permettrais juste de rappeler que les portes des vestiaires ne sont pas des punching-balls. Fin de l’épisode.

Le quart temps fut un peu aussi celui du score yo-yo… Nanteuil engrangeant 2, 3, 5 ou 7 points d’avance lors de très bon temps fort et Meaux revenant à 1 point ou reprenant l’avantage très légèrement.

On vit, et j’espère que les autres joueurs n’en prendront pas ombrage, on vit donc, un excellent Bernard qui sous le panier fit un travail remarquable, n’oubliant pas de marquer, de se battre pour prendre les rebonds, permettant (pas que lui, mais  en partie) en fin de quart temps à Nanteuil de finir ce quart-temps avec 8 points d’avance.

Mais qu’est-ce que 8 points au basket. Rien, une lueur tout au plus. Et l’on pouvait craindre enfin un sursaut meldois.

Du haut de la tribune on se disait « tiens, et si Nanteuil gagnait avec plus de 10 points d’avance ».

On sentait peut-être la victoire (presque) là. Mais on avait envie (question d’honneur ?) de voir les nanteuillais gagner le match même en faisant abstraction de ces 10 points.

Le sursaut meldois ne vint pas. On ne sentait chez eux aucune envie. Jamais, lors de ce dernier quart-temps Meaux ne sembla faire l’effort pour vouloir venir titiller les nanteuillais. Tant mieux.

Bernard continua à faire son show sous le panier. Mais les autres joueurs de l’équipe ne furent pas en reste, loin de là.

Meaux continua à s’embourber dans son jeu approximatif, continua à perdre bêtement beaucoup de balle, à rater tous ses rares shoots à 3 points et une grand majorité de ses shoots à mi-distance, insistant sur une pénétration sous la raquette là aussi peu payant.

Nanteuil ne fut pas exceptionnel durant ce quart-temps, il faut juste assez lucide pour faire tourner la balle, marquer à bon escient, utiliser ses points forts, et avoir un peu plus envie que les Meldois.

Quand retentit le buzzer, c’est avec 13 points d’avance que Nanteuil gagne le match, soit 3 points de plus que l’avantage de départ. C’est une vraie victoire donc, qui, dans les tribunes nous réjouit.

Ce fut un match, je vais me répétais, gagné à l’envie.

L’équipe qui n’avait pas envie a perdu.

L’équipe qui avait envie a gagné.

Tant mieux. Et puis cela marque aussi le bon état d’esprit qui est celui de l’équipe 1. C’est rassurant pour la suite des compétions.