Une belle victoire en Coupe qui rend heureux !

Il y a des matchs qui font plaisir à voir. D’autres moins.

Et puis il y a des matchs qui vous rendent heureux. Hier soir, le match dont nous avons été régalé par les deux équipes en lice est de ceux là.

Bon d’accord, on (la famille Rossignol) est arrivé en retard. Le match était déjà commencé et un peu mal engagé pour les Nanteuillais. A notre décharge, il faut dire que Clayes Souilly possède plusieurs gymnases et qu’il a fallu trouver le bon.

Clayes, à ce moment là mène de 5 points. Mais dans l’ensemble, au vu de cette fin de quart temps, la partie semble équilibrée. En face, une très bonne équipe. On le sait. Invaincu en championnat, où Nanteuil avait perdu de (seulement) 3 points au match aller. Leur numéro 10 fait des ravages dans la raquette et leur tireur à trois points n’est pas manchot, loin sans faut.

Gaby l’a dit : « on est venu sans ambition, pour travailler avant tout ».

OK ! La deuxième mi-temps va être d’un autre acabit. Il ne va y avoir pratiquement qu’une équipe sur le terrain : Nanteuil.

Je ne crois pas qu’il y ait eu, à ce moment de la partie, un joueur sur le terrain qui soit en dessous du lot. D’abord, il y a un bloc pratiquement infranchissable en défense. Une fois de plus les joueurs ont mis les barbelés, et Clayes va venir s’y empêtrer dessus. Seulement 3 points en ce quart temps marqués par les locaux. Tandis que Nanteuil s’envole. Les joueurs, collectivement, affolent le compteur. Une présence incontestable de Thomas, de Cédric, de Bernard sous le panier font mal à l’adversaire, quelque peu impuissant à contrer les joueurs. A leur décharge, le n° 10 est sorti au milieu du quart temps. L’arbitre vient de lui signifier sa troisième faute.

La mi-temps est sifflée avec une douzaine de point d’avance.

C’est la reprise. Le troisième quart temps voit une baisse sensible du régime nanteuillais. On perd quelque peu le fond de jeu, on n’arrive plus à marquer, même dans des situations simples. On n’oublie les intérieurs, pour tenter des shoots improbables. L’équipe adverse en profite pour grignoter son retard.

Et puis, c’est là, à 2 secondes de la fin qu’on a vu le coup de génie du match.

Clayes est revenu à quelques points et il faut, avant le quatrième quart temps, se redonner de l’air.

Cédric récupère la balle, et sans plus attendre, sur le côté gauche du terrain, à 2 ou 3 mètres derrière la ligne médiane, lance la balle, direction le panier.

« Quand la balle a quitté mes mains, j’ai su qu’il y était »

C’est ce qu’on appelle un moment de grâce. On en voit rarement.

   Le quatrième quart temps fut de haut niveau. J’ai dans la tête les deux actions de Sébastien sous le panier. Deux actions du style « copié-collé ». Sébastien fume son défenseur direct une première fois, et 2 minutes après, le même Sébastien (re)fume exactement son même défenseur une deuxième fois. Ça aussi c’est la classe.

Il faut gérer les 4 ou 5 points d’avance. Un trois points Nanteuillais se voit répondre par un trois points de Clayes. L’arbitrage a un peu de mal parfois à suivre l’intensité du match. Mais Nanteuil tient, s’arcboute, résiste. Les nanteuillais ont plus de réussite aux lancers-francs, si important en cette fin de match.  

Nanteuil arrivera, jusqu’au bout, à tenir ses 4 ou 5 points d’avance. Clayes va tout essayer, Nanteuil répondra à tout.

C’est avec un ouf de soulagement qu’arrive la fin de la partie.

Voilà comment on revient d’un match avec le sentiment d’être heureux.